5 conseils pour bien transmettre son entreprise familiale

succession

Pour une entreprise familiale, l’un des problèmes récurrents reste la succession. Entre les différentes interrogations sur les compétences du repreneur, les enjeux personnels des membres de la direction ou la peur de faire face au changement, les dirigeants peuvent facilement arriver à faire un mauvais choix ou à mal préparer leur successeur. Découvrez quelques conseils pour réussir sans crainte la transmission d’une entreprise familiale.

1. Avoir un plan de succession détaillé

Le plan de succession est une étape qu’il ne faudrait pas ignorer si l’on souhaite bien transmettre une entreprise familiale. Il s’agit d’un outil qui permet de définir à l’avance les évolutions et la restructuration d'entreprise, et en ce sens, il permet de réaliser un travail d’anticipation. En effet, sans anticipation, la succession se ferait à l’improviste. Le risque immédiat est de procéder à un mauvais choix en confiant le futur de l’entreprise à un repreneur incompétent. Le travail d’anticipation est donc primordial. Les personnes qui ont la charge de choisir un ou plusieurs successeurs doivent donc se poser maintes questions et évaluer la capacité de chaque potentiel successeur. C’est également lors de l’élaboration du plan de succession qu’on détermine s’il est utile de passer par un cabinet de management de transition ou pas. Vous pouvez faire recours à ce type de cabinet si le successeur désigné n’est pas en mesure de reprendre immédiatement son poste le moment venu ou s’il doit acquérir une certaine expérience avant d’accomplir ses nouvelles missions.

2. Garder en tête les enjeux de la transmission d’entreprise familiale

Les enjeux de la transmission d’une entreprise familiale sont avant tout économiques et sociaux. Une entreprise familiale englobe un tas de personnes individuelles et collectives : les fournisseurs, les salariés ou encore les partenaires. La plupart des entreprises familiales ne travaillent pas seulement pour elles-mêmes. Elles servent aussi à apporter l’emploi, à moderniser des zones reculées, à y implanter directement ou indirectement de petits commerces, des écoles ou des administrations. Tout cela soulève l’importance d’assurer la bonne gestion et la bonne évolution de la société. Pour y arriver, il va d’abord falloir lever les obstacles psychologiques et préparer la succession sous plusieurs années au risque de faire face au pire (la faillite ou la vente). Ce qui bloque la bonne transition, c’est souvent l’enjeu personnel. Pour un comité de direction, l’objectif principal des membres sera de récupérer une partie du capital afin d’assurer une bonne retraite. À cela s’ajoute l’ego du dirigeant qui juge peut-être sa descendance incapable d’assurer la relève, alors qu’il existe des solutions pour la rendre capable : inclure un manager de transition par exemple.

3. Préserver la valeur de l’entreprise

Certaines entreprises familiales ont peur du changement à cause du risque de perte de contrôle dans le processus de transmission intergénérationnel. Celles-ci font fréquemment face aux problèmes d'adaptation. Pour une entreprise, l’innovation est un point plus qu’important. C’est cela qui permet à la société de s'adapter à son temps et de s'améliorer sur le marché. Ce qui maintient le tissu de transmission familiale intact, ce n’est pas l’absence de changement, mais plutôt la transmission des valeurs. Les successeurs doivent être préparés de façon à prendre conscience de l’ampleur de leur nouvelle charge et pourquoi ils sont dans l'obligation de bien faire, voire mieux faire. Il ne sera pas possible d’inculquer ces valeurs à la relève en un seul discours. Voilà aussi pourquoi la préparation et l’anticipation sont de mise pour la conduite du changement.

4. Désigner le ou les successeurs au mérite et à la compétence

Il n’est pas toujours facile de reconnaître la personne qui saura assurer la direction générale et être reconnue par tous les employés. Une telle personne ne saurait être un novice à l'entreprise. L’héritier doit participer avant même la succession, aux activités de l’entreprise familiale afin de démontrer ses compétences et sa valeur. Il faut souligner que d’autres repreneurs pourront aussi faire leurs preuves dans d’autres entreprises et peut-être à l’étranger. En plus, du nom de famille, le successeur doit pouvoir développer un savoir-faire et un savoir-vivre.

5. Faire très attention à l’argent et aux interactions familiales

L’argent est généralement le principal problème dans le processus de transition d’une entreprise familiale. La résolution de ce problème réside plus dans la moralité de chaque personne. La transparence et la confiance sont les solutions à cette entrave. Il est recommandé de séparer la vie professionnelle et familiale. Les problèmes de famille restent à la maison et le travail dans les bureaux. Se disputer devant les employés est tout sauf professionnel et les dîners en famille ne sont pas faits pour parler affaires. Il est également de bon ton de faire appel à des collaborateurs externes afin d’avoir un regard neuf sur les choses et ainsi d’innover. Enfin, le fait de s’intéresser au management de transition est déjà une preuve qu'on souhaite un avis extérieur sur les différents chemins que peut prendre l’entreprise.